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pourrait communiquer une si grande vertu aux branches, s’il n’était également Dieu.




S. Chrysostome : Vous voyez que le Fils procure autant de grâces aux disciples que le Père. Le Père émonde les branches, le Fils les tient unies avec lui, et leur donne ainsi la vertu de produire des fruits. Et cependant nous avons vu qu’il appartient aussi au Fils d’émonder, de même que le Père qui a engendre la racine, nous donne aussi de demeurer attaché à la racine ; c’est donc déjà un grand malheur que de ne pouvoir rien faire absolument ; toutefois Notre-Seigneur ne s’arrête pas là, et il ajoute : « Celui qui ne demeure pas en moi, sera jeté comme le sarment (c’est-à-dire, qu’il n’aura aucune part aux soins du vigneron), et il séchera (c’est-à-dire, qu’il perdra le peu de sève qu’il avait reçue de la racine, et qu’il sera privé de tout secours et de la vie), et on le ramassera. » — ALCUIN. (Ce sont les anges qui le recueilleront), et on le jettera au feu, et il brûlera. — S. AUG. Car plus le bois de la vigne est précieux, s’il demeure uni à la vigne, plus il est vil et méprisable s’il vient à en être détaché, il n’y a pour la branche d’autre alternative que d’être unie à la vigne ou d’être jetée dans le feu. Si elle ne reste point attachée à la vigne, elle sera jetée au feu ; qu’elle demeure donc unie à la vigne pour éviter le feu.




S. Chrysostome : Nôtre-Seigneur explique ensuite ce que c’est que de demeurer en lui : « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et il vous sera accordé. » Ce qu’il demande, c’est le témoignage des œuvres. — S. AUG. Ses paroles demeurent en nous, lorsque nous accomplissons ses commandements et que nous aimons ses promesses, mais si ses paroles ne restent que dans la mémoire, et qu’on n’en trouve aucune