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était venu pour remplir l’office de médiateur et d’ambassadeur, et comme un pontife qui devait prier pour nos péchés, l’Esprit saint reçoit le nom de Paraclet ou de consolateur dans un autre sens, parce que ça mission est de consoler ceux qui sont dans la tristesse. Mais de cette diversité d’opérations, il faut se garder de conclure à la différence de natures, puisque nous voyons dans un autre endroit l’Esprit consolateur remplir près du Père l’office d’ambassadeur. « L’Esprit lui-même, dit saint Paul, demande pour nous par des gémissements inénarrables. » (Rm 8, 20.) Le Sauveur, de son côté, répand la consolation dans les cœurs affligés, car il est écrit : « Il a consolé tous les humbles de son peuple. » (1 M 14, 14)


S. Chrysostome : Le Sauveur dit : « Je prierai mon Père » pour rendre ses paroles plus dignes de foi : car s’il avait dit simplement : Je vous enverrai un autre consolateur, ils ne l’auraient pas cru aussi facilement. — S. AUG. (Cont.le. Serm. Des Ar, 19) Et cependant pour montrer que ses œuvres ne sont point distinctes de celles du Père, il dit ailleurs : « Lorsque je m’en serai allé, je vous l’enverrai. » (Jn 16) — S. Chrysostome : Qu’aurait-il eu, en effet, plus que les apôtres, s’il avait dû prier son Père pour qu’il envoyât l’Esprit saint, alors que nous voyons les apôtres eux-mêmes le communiquer aux autres, sans avoir recoins à la prière ? — ALCUIN. Je prierai, comme inférieur par mon humanité, mon Père, à qui je suis égal et consubstantiel par ma nature divine. — S. Chrysostome : Il leur promet que l’Esprit saint demeurera avec eux éternellement, parce qu’il ne les quittera même pas après leur mort ; et il leur enseigne, indirectement, par là même, que