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vu (c’est-à-dire par moi) ; » il leur apprend ainsi que celui qui le voit, voit son Père, or, ils l’avaient vu, non dans sa nature divine, mais sous le voile de la chair dont il était revêtu.


Bède : Il nous faut examiner maintenant comment Nôtre-Seigneur a pu dire à ses disciples : « Si vous m’aviez connu, » etc. Après leur avoir dit précédemment : Là où je vais, vous le savez, et vous savez le chemin. La réponse à cette difficulté est que parmi les Apôtres, quelques-uns le savaient, et d’autres, du nombre desquels était Thomas, l’ignoraient. — S. HIL. (de la Trin., 7) On peut encore rattacher ces paroles entre elles d’une autre manière. Comme on ne peut aller au Père que par le Fils, il faut examiner si c’est par renseignement de sa doctrine ou par la foi en sa nature divine. La réponse à cette question se trouve dans les paroles qui suivent : « Si vous m’aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père. » En effet, le Sauveur a suivi cet ordre dans le mystère de son incarnation, qui avait pour objet de confirmer lu nature divine de son Père, il a distingué le temps de la vision du temps de la connaissance ; celui qu’ils doivent connaître bientôt, ils l’ont déjà vu et ils devaient recevoir par l’effet de la révélation l’intelligence de la nature divine qu’ils avaient déjà contemplée en lui.