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Versets. 5-7.


S. Chrysostome : (horn. 73 sur S. Jean.) Si les Juifs, qui ne demandaient pas mieux que de se séparer de Jésus-Christ, l’interrogeaient sur le lieu où il devait aller, combien plus les disciples qui ne voulaient pour rien en être séparés, désiraient savoir où il allait ? aussi lui font-ils cette question dans un sentiment mêlé d’amour et de crainte : « Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où vous allez. » — S. AUG. (Traité 59 sur S. Jean.) Nôtre-Seigneur venait de leur dire qu’ils savaient où il allait, et qu’ils en savaient aussi la voie ; Thomas, de son côté, déclare ignorer ces deux choses, mais le Fils de Dieu ne peut mentir ; les Apôtres savaient donc, mais ils ignoraient qu’ils savaient, et Nôtre-Seigneur leur prouve qu’ils savaient ce qu’ils croyaient ignorer : « Jésus lui dit : Je suis la voie, la vérité et la vie. » — S. AUG. (Serm. 34 sur les par. du Seign.) C’est-à-dire, où voulez-vous aller ? je suis la voie ; où voulez-vous aller ? je suis la vérité ; où voulez-vous demeurer ? je suis la vie. Tout homme est capable de percevoir la vérité et la vie, mais tout homme ne trouve pas la voie qui y conduit. Que Dieu soit une certaine vie éternelle, et une vérité que l’on peut connaître, c’est ce que les philosophes de ce monde ont eux-mêmes compris, mais c’est le Verbe de Dieu qui, dans le sein du Père, est la vérité et la vie qui est devenu la voie en se revêtant de notre humanité. Marchez par cette humanité, et vous arriverez jusqu’à la divinité ; car il vaut encore mieux marcher en boitant dans la voie, que de l’aire de grands pas hors de la voie. — S. HIL. (de la Trin., 7) Celui qui est la voie ne vous conduira pas dans des chemins perdus et sans issue ; celui qui est la vérité, ne peut vous tromper, et celui qui est la vie ne vous laissera pas dans l’erreur de la mort. — THEOPHYLACTE.