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répondit : C’est un prophète. » Il avait déjà reçu l’onction du cœur, mais il ne reconnaît pas encore Jésus pour le Fils de Dieu. Cependant il ne ment pas, car Nôtre-Seigneur a dit, en parlant de lui-même : « Aucun prophète n’est sans honneur, si ce n’est dans sa patrie. » (Lc 4)


Versets. 18-23.


S. Chrysostome : (hom. 58.) Les pharisiens n’ayant pu intimider cet homme, et voyant qu’il proclamait en toute liberté le nom de son bienfaiteur, crurent qu’ils pourraient détruire la vérité du miracle au moyen de ses parents ; c’est ce que signifient ces paroles de l’Evangéliste : « Mais les Juifs ne voulurent pas croire qu’il eût été aveugle et qu’il eût recouvré la vue, jusqu’à ce qu’ils eussent fait venir les parents de celui qui voyait. » — S. AUG. C’est-à-dire, de celui qui avait été aveugle et qui avait recouvré la vue. — S. Chrysostome : (hom. 58.) Mais telle est la nature de la vérité, qu’elle puise une force plus grande dans les difficultés qu’on lui suscite. Le mensonge se détruit par lui-même, et les moyens qu’il prend pour détruire la vérité, ne servent qu’à la rendre