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suivre, et qui regardait comme déjà faite parce qu’elle devait arriver bientôt.


S. HIL. (de la Trin., 11) Ces paroles : « Dieu a été glorifié en lui, » se rapportent à la gloire du corps de Jésus-Christ, qui a fait ressortir la gloire de Dieu par celle qu’il empruntait lui-même de son union avec la nature divine. Dieu, en retour de cette gloire que son Fils lui donnait, l’a glorifié en lui-même, en augmentant la gloire que le Fils donnait en lui à Dieu, de telle sorte que celui qui règne dans la gloire (qui est la gloire de Dieu), fût comme transformé dans la gloire de Dieu, en demeurant tout entier Dieu par l’union de son humanité avec la divinité. Il ne veut pas laisser ignorer le temps de cette glorification : « Et bientôt il le glorifiera, » c’est-à-dire, qu’au moment où Judas sort pour le trahir, Jésus prédit la gloire que doit lui procurer bientôt sa résurrection après sa passion, et réserve pour un temps plus éloigné la gloire par laquelle Dieu devait le glorifier en lui-même, en faisant éclater aux yeux de tous la puissance de sa résurrection, tandis que lui-même devait rester en Dieu en vertu de cette mystérieuse disposition qui le soumet à son Père.


S. HIL. (de la Trin., 9) La première signification de ces paroles : « Maintenant le Fils de l’homme a été glorifié, » ne peut être douteuse à mon avis, car ce n’est point le Verbe, mais la chair qu’il s’était unie qui était susceptible d’une nouvelle gloire. Mais je me demande ce que signifient les paroles qui suivent : « Et Dieu a été glorifié en lui ; » en effet, le Fils de l’homme n’est point autre que le Fils de Dieu (puisque c’est le Verbe qui s’est fait chair) ; je cherche donc comment Dieu a été glorifié dans ce Fils de l’homme qui est en même temps le Fils de Dieu. Examinons encore le sens de ces autres