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part de la vérité, nous avons tout profit à nous soumettre à cette hauteur, à obéira cette vérité. Vous avez donc raison de m’appeler votre Maître et votre Seigneur, car je le suis en effet, et si je ne l’étais pas, vous auriez tort de tenir ce langage. — ORIG. (Traité 32 sur S. Jean.) Ceux à qui Dieu dira à la fin du monde : « Retirez-vous de moi, vous qui opérez l’iniquité, » ne disent pas comme il le faut : « Seigneur, » mais pour les Apôtres, ils appellent légitimement Jésus, Maître et Seigneur, car ce n’est point l’hypocrisie, mais le Verbe de Dieu qui leur dictait ce langage.


« Si donc je vous ai lavé les pieds, moi votre Seigneur et votre Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. » — S. Chrysostome : Le Sauveur prend le terme de comparaison dans un ordre de choses plus élevé pour nous engager à faire une action qui doit nous coûter beaucoup moins, car pour lui il est notre Maître, tandis que pour nous, c’est à nos frères, serviteurs comme nous, que nous rendons cet office : « Je vous ai donné l’exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait moi-même. — Bède : Nôtre-Seigneur a commencé par pratiquer ce qu’il devait ensuite enseigner, selon ces paroles : « Jésus commença par faire. » (Ac 1) Voilà, bienheureux Pierre, ce que vous ne saviez pas, et ce dont le Sauveur vous promettait l’explication.


ORIG. Il nous faut examiner s’il est nécessaire que tout disciple qui veut accomplir dans sa perfection la doctrine de Jésus-Christ, doit pratiquer comme une œuvre d’obligation, le lavement extérieur des pieds, d’après ces paroles : « Vous devez vous laver les pieds les uns des autres ; » mais cette coutume ne se pratique plus ou se pratique rarement. — S. AUG. La plupart accomplissent ce devoir d’humilité