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n’a reçu que l’onction, et qui n’est pas encore éclairé, il prêche et il ne connaît pas encore ce qu’il annonce. — Bède : Il est donc en cela la figure des catéchumènes qui ont bien la foi eu Jésus-Christ, mais qui ne le connaissent pas encore parfaitement, parce qu’ils ne sont pas encore purifiés.


C’étaient aux pharisiens qu’il appartenait d’approuver ou de blâmer cette œuvre. — S. Chrysostome : Les Juifs donc, en demandant où était Jésus, avaient le dessein de le conduire aux pharisiens, mais n’ayant pu le trouver, ils leur amènent l’aveugle : « Alors ils amenèrent aux pharisiens celui qui avait été aveugle, pour le presser par de nouvelles et plus vives questions. » C’est pour cela que l’Evangéliste fait cette remarque : « Or, c’était le jour du sabbat que Jésus détrempa ainsi de la terre, » etc. Il voulait ainsi nous faire connaître les mauvaises dispositions du leur âme, et la cause pour laquelle ils le cherchaient, c’est-à-dire, pour trouver l’occasion de la perdre, et détruire l’impression produite par ce miracle par la prétendue violation de la loi, ce qui ressort évidemment des questions qu’ils lui adressent : « Les pharisiens lui demandèrent donc aussi comment il avait recouvré la vue. » Voyez comment l’aveugle répond sans se troubler ; quand le peuple l’interrogeait, il n’avait aucun danger à craindre, il ne fallait pas un grand courage pour dire la vérité ; mais ce qui est vraiment admirable, c’est que bien qu’ayant tout à craindre de la haine des pharisiens, il ne songe ni à nier le fait, ni à dire le contraire de ce qu’il a déclaré précédemment : « Il leur dit : Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé et je vois. » Il abrège ici sa réponse, parce qu’il parle à des hommes qui connaissaient déjà le fait. Il ne leur dit