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hom. 67 sur S. Jean.) Notre-Seigneur connaissait la haine furieuse des Juifs, qui méditaient sa mort, et c’est le motif qui le porte à se cacher, comme l’Evangéliste semble l’indiquer par ces paroles : « Mais, quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne croyaient point en lui, » etc. — THEOPHYL. Ils furent grandement coupables de ne pas croire à de si grands miracles. Ces miracles sont ceux dont il a été parlé plus haut. — S. Chrysostome : Et, pour qu’on ne pût excuser leur incrédulité, en disant qu’ils ne savaient pas l’objet de la mission du Christ, l’Evangéliste apporte le témoignage des prophètes qui ont connu cet objet : « De sorte que cette parole d’Isaïe fût accomplie : Seigneur, qui a cru à votre parole, et à qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé ? — ALCUIN. Le Prophète dit : « Qui a cru ? » pour exprimer le petit nombre de ceux qui ont cru à ce que les sainte prophètes avaient appris de Dieu et annoncé au peuple. — S. AUG. (Traité 53 sur S. Jean.) Il fait assez entendre que ce bras du Seigneur c’est le Fils de Dieu lui-même, non pas que Dieu le Père ait une forme humaine, mais il l’appelle le bras de Dieu, parce que toutes choses ont été faites par lui. (Jn 1) Si un homme, en effet, avait une puissance assez grande pour exécuter ce qu’il veut sans aucun mouvement de son corps, sa parole serait pour ainsi dire son bras. Cette expression ne peut nullement appuyer l’erreur de ceux qui prétendent