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S. AUG. (Traité 47.) Les Juifs ayant compris que Nôtre-Seigneur avait parlé de sa mort, lui demandent comment il pouvait dire qu’il devait mourir : » Le peuple lui répondit : Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement, comment dites-vous donc : Il faut que le Fils de l’homme soit élevé ? » Ils avaient conservé dans leur mémoire que le Seigneur se disait continuellement le Fils de l’homme, car le Sauveur n’avait point employé ici cette dénomination : Lorsque le Fils de l’homme sera élevé, comme précédemment : « L’heure vient où le Fils de l’homme sera glorifié. » Ils avaient donc présent à l’esprit ce nom qu’il se donnait, lorsqu’ils lai font cette question : « Si le Christ demeure éternellement, comment sera-t-il élevé sur la terre ? » c’est-à-dire, comment mourra-t-il de la mort de la croix ? — S. Chrysostome : Nous voyons ici qu’ils comprenaient un grand nombre des choses que le Sauveur leur disait dans un sens parabolique ; il leur avait prédit plus haut sa mort, et ils entendent dans ce sens ce qu’il dit de son élévation. — S. AUG. Ou bien ils comprirent qu’il leur parlait de ce qu’ils avaient l’intention de faire, ce ne fut donc point une lumière reçue d’en haut, mais leur conscience agitée par le remords qui leur révèle l’obscurité de ces paroles. — S. Chrysostome : Voyez quelle malice dans cette question ; ils ne s’expriment pas de cette manière : Nous avons appris par la loi que le Christ doit être exempt de souffrances (car dans une foule d’endroits, les saintes