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car de la prédiction qu’il ressusciterait, il ne s’ensuivait pas nécessairement qu’il attirerait tout à lui, mais l’expression : « J’attirerai tout à moi, » supposait les deux choses. — S. AUG. Or quelles sont toutes ces choses qu’il doit attirer à lui, si ce n’est celles dont le démon doit être chassé ? Remarquez qu’il ne dit pas : Je les attirerai tous, car tous les hommes n’ont pas la même foi. Ces paroles ne se rapportent donc pas à l’universalité des hommes, mais à l’ensemble de la nature humaine, c’est-à-dire, à l’esprit, à l’âme, au corps, à ce qui est en nous la cause de la pensée, de la vie, et à ce qui fait de nous des créatures visibles. Ou bien, s’il faut entendre des hommes cette expression : « Toutes choses, » il faut l’appliquer aux prédestinés ou à toutes les espèces d’hommes séparés entre eux, à l’exception du péché, par d’innombrables différences. — S. Chrysostome : Mais comment expliquer ce que Nôtre-Seigneur dit plus haut, que : « Son Père nous attire ? » Parce que c’est le Père qui attire, lorsque le Fils lui-même attire. Il dit : « J’attirerai, » expression qui signifie qu’il délivre les captifs de la tyrannie, et qu’il rend la liberté à ceux qui ne peuvent venir d’eux-mêmes et briser les chaînes de leur servitude. — S. AUG. Mais « si une fois je suis élevé de terre, » c’est-à-dire, « lorsque je serai élevé, » car il n’a aucun doute sur la réalisation prochaine du mystère qu’il doit accomplir, et c’est sa mort sur la croix qu’il désigne sous le nom d’élévation. C’est pour cela que l’Evangéliste ajoute : « Ce qu’il disait, pour marquer la mort dont il devait mourir. »


Versets. 34-36.