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de lui rendre cet hommage pendant sa vie. — S. Chrysostome : En rappelant le souvenir de sa sépulture, il veut encore donner un avertissaient à son traître disciple, et il semble lui dire : Je vous suis à charge, ma présence vous pèse, mais attendez un peu, et je m’en irai ; c’est ce que signifient ces paroles : « Vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m’aurez pas toujours. » — S. AUG. Il parlait ici de sa présence corporelle, car sous le rapport de sa puissance divine, de sa providence, de sa grâce ineffable et invisible, il accomplit cette promesse qu’il a faite à ses disciples : « Voici que je suis avec vous jusqu’à la consommation des siècles. » Ou bien encore, Judas est la figure de tous les méchants ; si vous êtes bon, vous jouissez de la présence de Jésus-Christ par la foi dans son sacrement, et vous en jouirez toujours, car vous ne sortirez de cette vie que pour aller trouver celui qui a dit au bon larron : « Aujourd’hui vous serez avec moi dans le paradis. » Mais si votre conduite est mauvaise, vous paraîtrez jouir de la présence de Jésus-Christ pendant cette vie, parce que vous avez reçu son baptême, parce que vous vous approchez de son autel, mais votre vie criminelle vous la fera bientôt perdre, Jésus ne dit pas : Tu as, mais : « Vous avez, » parce que dans un seul homme mauvais, il voit la figure de tous les méchants. « Une grande multitude de Juifs surent qu’il était là, et ils vinrent, non à cause de Jésus seulement, mais pour voir Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. » C’est la curiosité qui les amène et non la charité. — THEOPHYL. Ils désiraient voir celui qu’il avait ressuscité, dans l’espérance d’apprendre de Lazare quelque nouvelle des enfers.