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théophyi. Le dixième jour du mois, les Juifs prennent un agneau pour l’immoler dans les fêtes de Pâques ; c’est de ce jour que commence pour eux les solennités de cette fête. Voilà pourquoi le neuvième jour du mois, qui précède le dixième jour avant la Pâque, ils font un festin splendide, et ce jour est comme l’ouverture de cette grande fête ; c’est pour cela que Jésus, venant à Béthanie, prend part à on festin de ce genre : « On lui prépara là un souper, » etc. En nous disant que Marthe servait à table, l’Evangéliste nous fait entendre que ce repas avait lieu dans sa maison. Mais considérez la foi de cette femme ; elle ne charge pas les femmes de service de servir à table, elle veut elle-même remplir cet office. L’Evangéliste nous donne encore une preuve évident la résurrection de Lazare, en ajoutant : « Lazare était un de ceux qui étaient assis à table avec lui. » — S. AUG. (Traité 50 sur S. Jean.) Il était donc vivant, il parlait, il mangeait, la vérité se montrait au grand jour, et l’incrédulité des Juifs était confondue.


S. Chrysostome : (hom. 65.) Quant à Marie, elle ne s’occupe point du service ordinaire, elle est tout entière à l’honneur qu’elle veut rendre à son divin Maître, et elle s’approche de lui non comme d’un homme, mais comme d’un Dieu : « Or, Marie prit une livre de parfum de nard pur, d’un grand prix, le répandit sur les pieds de Jésus, et les essuya avec ses cheveux, » etc. — S. AUG. Le mot pistici indique probablement le lieu d’où venait ce parfum précieux. —ALCUIN. Ou bien, ce mot ajouté à celui de parfum, veut dire qu’il était pur (de fides), et n’était mélangé d’aucune substance étrangère. Marie était cette femme pécheresse qui était déjà venue trouver le Seigneur dans la maison de Simon, avec un vase de parfum. — S. AUG. (de l’accord