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et je l’ai méprisée, qu’ai-je fait ? Jésus-Christ frémit en vous, parce que la foi frémit, ce frémissement contient déjà l’espérance de la ré-surrection. — S. GREG. (Moral., 22, 9 ou 13.) Le Sauveur dit à Lazare : « Sortez dehors, afin que le pécheur qui cherche à dissimuler et à cacher son péché, soit comme forcé par cette voix de se faire son propre accusateur, et que celui qui est enseveli dans le tombeau de sa conscience, en sorte de lui-même par la confession de ses fautes. »


S. AUG. (liv. des 83 quest.) Lazare, sortant de son tombeau, est le symbole de l’âme qui se retire des vices de la chair ; les bandelettes dont il reste encore enveloppé nous apprennent que ceux-là mêmes qui ont renoncé aux plaisirs charnels, et veulent obéir de cœur à la loi de Dieu, ne peuvent tant qu’ils sont dans ce corps mortel être entièrement à l’abri des atteintes de la chair. Le suaire dont sa figure est couverte signifie que nous ne pouvons avoir dans cette vie la pleine intelligence de la vérité. Nôtre-Seigneur ajoute : « Déliez-le, et laissez-le aller, » pour nous apprendre qu’après cette vie tous les voiles seront enlevés, afin que nous puissions voir Dieu face à face.


S. AUG. (Traité 49.) Ou bien encore, lorsque vous faites mépris de la loi de Dieu, vous êtes comme mort et enseveli dans le tombeau ; si vous faites l’aveu de vos fautes, vous sortez de ce tombeau ; car sortir du tombeau, c’est sortir de la retraite cachée de son cœur pour se produire au grand jour. Mais c’est Dieu qui vous amène à faire cet aveu en vous appelant à haute voix, c’est-à-dire par une grâce extraordinaire. Le mort qui sort du tombeau est encore lié, de même que celui qui confesse ses péchés est encore coupable, et c’est pour le délier de ses péchés que Jésus dit aux serviteurs : « Déliez-le, et laissez-le