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venu opérer notre salut que dans les derniers temps, après tant de siècles écoulés, sans qu’il ait pensé à nous ? Nous leur répondons, qu’avant même son avènement, il était dans le monde, sa providence s’étendait à toutes ses œuvres, et il était connu de tous ceux qui en étaient dignes ; et si le monde ne l’a pas connu, ceux dont le monde n’était pas digne, ont mérité de le connaître. En disant : « Le monde ne l’a point connu, » il a indiqué sommairement la cause de cette ignorance ; car le monde ici sont les hommes qui ne sont attachés qu’au monde, qui n’ont de goût et d’affection que pour le monde ; or rien ne trouble autant l’âme que l’amour énervant des choses présentes.




Versets 11-13.



S. Chrysostome : (hom. 9 sur S. Jean.) Ces paroles : « Le monde ne l’a point connu, » doivent s’entendre des temps qui ont précédé l’incarnation. Celles qui suivent : « Il est venu dans son héritage, » se rapportent aux temps de la prédication de l’Evangile.— S. AUG. (Traité 2 sur S. Jean.) « Il est venu dans son héritage, » parce que toutes choses ont été faites par lui. — THEOPHYL. On peut donc entendre ici ou le monde, ou la Judée, qu’il avait choisie pour héritage. — S. Chrysostome : (hom. 9 et 10 sur S. Jean.) Il est venu dans son héritage, non pas dans un motif d’intérêt personnel (car Dieu n’a besoin de personne), mais pour combler les siens de bienfaits. Mais d’où a pu venir