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Le Fils de Dieu incarné, le Christ était donc avec nous sans qu’il eût quitté son Père, parce que le Père et le Fils étaient partout en vertu de l’immensité divine. Rougissez donc, disciple de Sabellius, car Jésus ne dit pas : Je suis le Père, et en même temps : Je suis le Fils, mais : « Je ne suis pas seul, parce que mon Père est avec moi. » Distinguez donc les personnes, faites cette distinction par l’intelligence, reconnaissez que le Père est le Père, et que le Fils est le Fils, mais ne dites pas : Le Père est plus grand, le Fils lui est inférieur. Ils ont une même substance, une même éternité, une égalité parfaite. Donc, dit le Sauveur, mon jugement est vrai, parce que je suis le Fils de Dieu. Comprenez cependant dans quel sens le Père est avec moi, je ne suis pas son Fils, de manière à être séparé de lui, j’ai pris la forme de serviteur, mais je n’ai pas perdu celle de Dieu.


Après avoir parlé du jugement, il en vient au témoignage : « Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai. » — S. AUG. (contr. Faust., 16, 13.) Les manichéens vont-ils trouver dans ces paroles un nouveau sujet de calomnie, parce que le Sauveur ne dit pas : Il est écrit dans la loi de Dieu, mais ; « Il est écrit dans votre loi ? » Qui ne reconnaît ici une expression consacrée dans les Ecritures ? Votre loi signifie ici la loi qui vous a été donnée, de même que l’Apôtre appelle son Evangile (Rm 2), l’Evangile qu’il déclare avoir reçu, non par un homme, mais par la révélation de Jésus-Christ. (Ga 2)


S. AUG. (Traité 36.) Ces paroles que Dieu dit à Moïse : « Que tout