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considère comme Dieu, c’est sa doctrine ; si on le considère comme homme, elle n’est plus sa doctrine, mais celle de son Père. — S. AUG. (Traité 29.) Si l’intelligence dé ces paroles laisse encore à désirera quelques-uns, qu’ils écoutent le conseil que leur donne le Sauveur : « Si quelqu’un veut faire la volonté de Dieu, il reconnaîtra si ma doctrine est de Dieu. » Mais, que signifient ces paroles : « Si quelqu’un veut faire la volonté de Dieu ? » C’est-à-dire, s’il veut croire en Jésus-Christ, car il a dit lui-même précédemment : « L’œuvre de Dieu est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé ; » or, qui ne sait qu’accomplir la volonté de Dieu, c’est faire son œuvre ? De même encore, connaître c’est comprendre. Ne cherchez donc pas à comprendre pour arriver à la foi, mais commencez par croire pour arriver à l’intelligence, car si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas. (Is 5, 9, selon la vers. des Sept.) — S. Chrysostome : (hom. 49.) Ou bien encore, tel est le sens de ces paroles : Bannissez de vos cœurs la colère, l’envie, la haine que vous nourrissez injustement contre moi, et rien alors ne vous empêchera de connaître que mes paroles sont-les paroles mêmes de Dieu. Il apporte ensuite une autre preuve non moins forte qu’il puise pour notre instruction dans la conduite ordinaire des hommes : « Celui qui parle de soi-même cherche sa propre gloire, » c’est-à-dire, celui qui veut établir une doctrine qui lui est personnelle, n’a point d’autre but que d’acquérir de la gloire. Si donc je cherche la gloire de celui qui m’a envoyé, pour quelle raison voudrais-je vous enseigner une doctrine étrangère ? c’est le sens des paroles qui suivent : « Mais qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé est digne de foi, et il n’y a point en lui d’imposture. » — THEOPHYL. C’est-à-dire, je suis digne de foi, parce que ma doctrine est l’expression de la vérité, il n’y a