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S. AUG. (Traité 29) Voilà celui qui avait voulu d’abord se couvrir des voiles de l’obscurité qui enseigne, et parle en public, et personne ne s’empare de lui, car s’il a voulu rester caché, c’est pour notre instruction, et s’il se manifeste, c’est pour donner des preuves de sa puissance. — S. Chrysostome : (hom. 49.) Quel était le sujet de son enseignement ? L’Evangéliste n’en dit rien, il rapporte seulement qu’il instruisait d’une manière admirable, car son enseignement-avait un tel caractère d’autorité, que ceux mêmes qui l’accusaient de séduire le peuple étaient complètement changés et dans un profond étonnement : « Et les Juifs étonnés disaient : Comment sait-il les Ecritures, puisqu’il ne les a pas apprises ? » Voyez comme leur étonnement est plein de malice ; l’Evangéliste ne nous dit pas en effet que ce fut sa doctrine qui excitât leur étonnement, c’était une autre cause, le désir de savoir comment il pouvait avoir tant de science. — S. AUG. (Traité 28.) Tous sans doute partageaient cet étonnement, mais tous ne se convertissaient pas. Et d’où venait donc cet étonnement ? C’est qu’un grand nombre d’entre eux connaissaient le lieu de sa naissance et le genre de son éducation. Ils ne l’avaient jamais vu apprendre les lettres, et ils l’entendaient cependant discuter la loi, citer les textes de la loi, ce qu’on ne peut faire sans avoir lu la loi, que personne ne peut lire avant d’avoir fait des études littéraires, et c’est ce qui causait leur étonnement.


S. Chrysostome : (hom. 49.) Cette incertitude et ce doute devaient leur faire conclure que la science du Sauveur n’était pas d’origine humaine, mais qu’elle était divine. Ils ne vont pas au delà de l’étonnement, parce qu’ils ne veulent pas tirer cette conclusion. Nôtre-Seigneur va donc s’en charger : « Jésus lui répondit : Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. » — S. AUG. (Traité 29) Il