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être en même temps les membres de Jésus-Christ et les membres d’une prostituée. (1 Co 6, 15.)


S. AUG. (Traité 26.) Nôtre-Seigneur veut donc que dans cette nourriture et dans ce breuvage, nous voyions la société de son corps et de ses membres, c’est-à-dire l’Église, composée de saints que Dieu a prédestinés, appelés, justifiés, et glorifiés, et de ses fidèles. Le symbole de cette vérité, c’est-à-dire, l’unité du corps et du sang de Jésus-Christ, nous est présenté tous les jours dans certains lieux, à des jours marqués dans d’autres endroits, sur la table du Seigneur, et c’est sur cette table que les fidèles prennent ce sacrement, les uns pour leur vie, les autres pour leur mort. Mais la vérité qui est elle-même figurée par ce sacrement est un principe de vie pour tous, et n’est une cause de mort pour aucun de ceux qui ont le bonheur d’y participer. Comme les Juifs auraient pu croire que la promesse de la vie éternelle faite à ceux qui prendraient cette nourriture et ce breuvage, entraînait l’affranchissement de la mort du corps, Nôtre-Seigneur prévient cette pensée en ajoutant : « Et je le ressusciterai au dernier jour, » c’est-à-dire, que son âme jouira d’abord de la vie éternelle dans le repos que Dieu a préparé aux âmes des saints, et que son corps lui-même ne sera point privé de cette vie éternelle, dont il entrera en possession au dernier jour de la résurrection des morts.


Versets. 56-60.