Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/399

Cette page n’a pas encore été corrigée

absolus : « Tout ce que me donne mon Père, » c’est-à-dire, la plénitude des fidèles. Ce sont ceux que le Père donné au Fils, lorsque, par une inspiration secrète, il les fait croire au Fils. — ALCUIN. Celui donc que le Père attire à la foi qui le fait croire en moi, viendra à moi par la foi pour entrer en union avec moi, et je ne rejetterai pas dehors celui que les pas de la foi et des bonnes œuvres conduiront jusqu’à moi, c’est-à-dire, qu’il demeurera avec moi dans le secret d’une conscience pure, et je finirai par le recevoir dans l’éternelle béatitude. — S. AUG. (Traité 25.) Cette retraite intérieure, d’où l’on n’est point chassé dehors, est un sanctuaire profond et une douce solitude sans aucun ennui, sans l’amertume des mauvaises pensées, sans les agitations des tentations et des douleurs, et c’est de cette retraite intérieure que Nôtre-Seigneur a voulu parler lorsqu’il dit : « Entrez dans la joie de votre maître. » (Mt 25)


S. Chrysostome : (hom. 45.) Ces expressions : « Tout ce que me donne mon Père, » prouvent que la foi en Jésus-Christ n’est point une chose ordinaire et facile, ni qui soit l’œuvre exclusive de notre volonté, elle demande en même temps une révélation supérieure et une âme sincèrement disposée à recevoir cette révélation. Il suit de là que ceux à qui le Père ne donne point cette grâce ne sont pas à l’abri de toute accusation, car nous avons aussi besoin de notre volonté pour croire. Nôtre-Seigneur condamne en même temps leur incrédulité, en montrant que celui qui ne croit point en lui, va contre la volonté de son Père. Saint Paul dit de son côté, que c’est lui-même qui donne les fidèles à son Père : « Ensuite viendra la fin de toutes choses, lorsqu’il aura remis son royaume à Dieu son Père. » (1 Co 15, 24.) Le