ber sur un corps dur qui leur résiste, ils retournent avec force contre ceux qui les ont lancés, si, au contraire, ils ne rencontrent aucun obstacle, leur force s’affaiblit et finit bientôt par s’éteindre. Ainsi lorsque nous voulons résister à des hommes pleins d’audace, ils en deviennent plus furieux, si au contraire, nous prenons le parti de leur céder, nous voyons leur fureur s’apaiser aussitôt. Voilà comment Nôtre-Seigneur Jésus-Christ apaise la colère que ses discours ont fait naître dans le cœur de ses ennemis. Il se retire dans la Galilée, non pas cependant dans les mêmes lieux dont il était parti précédemment pour se rendre à Jérusalem, car ce n’est pas à Cana en Galilée, mais au delà de la mer qu’il se retire : « Jésus s’en alla ensuite de l’autre côté de la mer de Galilée qui est le lac de Tibériade. » — ALCUIN. Cette mer prend divers noms suivant les divers lieux qui se trouvent sur ses bords. On l’appelle ici la mer de Galilée de la province où elle se trouve et lac de Tibériade de la ville de Tibériade qui est située sur ces bords. On lui donne le nom de mer, non que l’eau en soit salée, mais parce que les Hébreux donnaient le nom de mer à toutes les grandes étendues d’eau. Nôtre-Seigneur traversa souvent ce lac pour prêcher l’Evangile aux peuples qui habitaient sur ses bords. — THEOPHYL. Le Sauveur va successivement d’un lieu dans un autre, pour éprouver la bonne volonté du peuple et rendre les hommes plus désireux et plus avides de l’entendre : « Et une grande multitude de peuple le suivait, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. » — ALCUIN. En rendant la vue aux aveugles et en opérant d’autres prodiges semblables. Et il ne faut pas oublier qu’il guérissait l’âme en même temps qu’il rendait la santé du corps.
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