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à cette vie, elle ne mérite point le nom de vie, parce qu’il n’y a de véritable vie que la vie éternelle.


S. AUG. (serm. 64 sur les par. du Seign.) Nous voyons les hommes dans leur amour passionné pour cette vie périssable et mortelle, se donner mille efforts pour combattre la crainte de la mort, et faire tout ce qu’ils peuvent, non pour se soustraire à la mort, mais pour en retarder l’heure fatale. Mais si vous prenez tant de soins, si vous vous donnez tant de peine pour prolonger votre vie de quelques jours, que ne devez-vous pas faire pour la rendre éternelle ? Et si l’on donne le nom de prudents, ceux qui tentent l’impossible pour retarder leur mort, et vivre quelques jours de plus, combien sont insensés ceux qui vivent de manière à perdre la vie éternelle.


Versets. 25-26.


S. AUG. (Traité 23 sur S. Jean.) On aurait pu faire cette difficulté au Sauveur : « Le Père vivifie ceux qui croient en lui, et vous, ne pouvez vous donner aussi la vie ? » Vous voyez ici que le Fils donne également la vie à qui il veut : « En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’entendront vivront. » — S. Chrysostome : (hom. 39.) Et n’allez pas croire que ces paroles : « L’heure vient, » doivent s’entendre d’un temps encore éloigné, car Nôtre-Seigneur ajoute : « Et elle est venue, » et la parole du Fils de Dieu a été alors aussi efficace qu’elle le sera lorsqu’elle nous commandera de ressusciter à la fin du monde. — THEOPHYL. Le Sauveur voulait parler ici de