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grandeur, afin qu’elle soit avec moi, et qu’elle agisse avec moi. » (Sag., 9, 10.) — S. HIL. (de la Trin.) Toute issue est donc fermée aux inventions sataniques de l’hérésie. Jésus est le Fils de Dieu, parce qu’il ne fait rien de lui-même ; il est Dieu, parce qu’il fait tout ce que fait le Père, il ne fait qu’un avec le Père, parce qu’ils ont droit aux mêmes honneurs, et cependant il n’est point le Père, parce qu’il est envoyé.


Verset 24.


LA GLOSE. Nôtre-Seigneur avait dit précédemment : « Le Fils donne la vie à qui il veut ; » il lui restait à faire connaître comment le Fils nous conduit à la vie : » En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, » etc. — S. AUG. (Traité 22.) La vie éternelle consiste à écouter et à croire, mais encore plus à comprendre. La foi est le degré qu’il faut franchir pour arriver à l’intelligence qui est le fruit de la foi. Remarquez que le Sauveur ne dit pas : Celui qui croit en moi, mais : « Celui qui croit à celui qui m’a envoyé. » Pourquoi donc, Seigneur, entend-il votre parole, et croit-il à un autre que vous ? Que voulez-vous dire ? si ce n’est : la parole de celui qui m’a envoyé est en moi ? « Il entend ma parole, » c’est-à-dire, c’est moi qu’il entend : « Il croit à celui qui m’a envoyé, » c’est-à-dire, qu’en croyant en lui, il croit à sa parole, et en croyant à sa parole, c’est en moi qu’il croit, parce que je suis la parole, le Verbe du Père.


S. Chrysostome : (hom. 39.) Le Sauveur ne dit pas : « Celui qui écoute ma parole et qui croit en moi ; » ce que les Juifs auraient regardé comme l’expression d’un orgueil qui veut s’élever outre mesure. En disant au