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mesure qu’il se révélait par ses miracles, il ne croissait pas en vertus suivant l’erreur insensée de Nestorius, mais il croissait en révélant successivement les preuves de sa divinité.




Versets 31-32.



S. Chrysostome : (hom. 30.) De même que le ver ronge le bois, et la rouille le fer, ainsi la vaine gloire perd l’âme qui la nourrit et l’entretient. Aussi devons-nous mettre tous nos soins à détruire en nous cette malheureuse passion. Malgré tant de raisons convaincantes, Jean-Baptiste peut à peine guérir ses disciples atteints de cette funeste maladie, et il est comme obligé de leur apporter de nouvelles raisons : « Celui qui vient d’en haut, est au-dessus de tous. » Puisque vous avez en si grande estime mon témoignage, leur dit-il, et que vous ne voyez rien qui soit plus digne de foi, sachez donc que ce n’est pas à celui qui habite la terre, à recommander comme digne d’être cru celui qui vient du ciel. Tel est le sens de ces paroles : « Il est au-dessus de tous, » c’est-à-dire, il se suffît à lui-même, et sa grandeur est en dehors de toute comparaison. — THEOPHYL. Jésus-Christ, en effet, vient d’en haut et descend du Père, et il occupe une place si élevée qu’elle le distingue et le sépare de tous les hommes. — ALCUIN. Ou bien encore : « Il vient d’en haut, » c’est-à-dire des hauteurs que la nature humaine occupait avant le péché du premier homme. C’est sur ces hauteurs que le Verbe de Dieu a pris la nature humaine, dont il a revêtu les peines, sans prendre la faute.