Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/174

Cette page n’a pas encore été corrigée

Versets 13-17.



Bède : Aussitôt son arrivée à Jérusalem, Nôtre-Seigneur se rend immédiatement au temple pour prier, et nous donne ainsi l’exemple, quelque part que nous allions, de nous rendre aussitôt dans la maison du Seigneur pour lui offrir nos prières : « Et il trouva, dit l’Evangéliste, des hommes qui vendaient des bœufs, des brebis et des colombes. » —S. AUG. (Traité 10 sur S. Jean.) Ces sacrifices que Dieu avait imposés à ce peuple étaient en rapport avec ses inclinations charnelles, et avaient pour but de le détourner du culte des idoles ; ils immolaient donc des bœufs, des brebis et des colombes.




Bède : Mais comme ceux qui venaient de loin ne pouvaient porter avec eux les victimes qu’ils devaient immoler, ils en apportaient le prix. C’est ce qui donna lieu à l’usage établi par les scribes et les pharisiens de vendre les animaux destinés aux sacrifices ; les pèlerins achetaient ces animaux et les offraient à Dieu, et les scribes et les pharisiens les revendaient à d’autres après qu’ils avaient été offerts, et augmentaient ainsi leurs bénéfices. Des changeurs se tenaient à leurs comptoirs pour faciliter les transactions entre les acheteurs et les vendeurs, c’est pour cela que l’Evangéliste ajoute : « Et les changeurs assis à leurs tables. » Le Seigneur ne veut pas souffrir dans sa maison le moindre trafic terrestre, n’eut-il rien que de légitime, et il chasse dehors, sans distinction, tous les trafiquants. — S. AUG. Il flagelle le premier ceux qui devaient un jour le flageller : « Et ayant fait comme un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, » etc. — THEOPHYL. Il jette dehors non-seulement les acheteurs et les vendeurs, mais tout ce qui leur appartenait : « Les brebis, les bœufs, et il jeta par