Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/170

Cette page n’a pas encore été corrigée

Seigneur ? car il est certain que Marie n’eût pas d’autres enfants, puisque c’est à elle que remonte l’honneur de la virginité. Abraham était oncle de Loth (Gn 12), et Jacob avait également pour oncle Laban le Syrien (Gn 13), et cependant l’Ecriture leur donne à tous le nom de frères. — ALCUIN. Les frères du Seigneur sont donc les cousins de Marie et de Joseph, et non pas leurs fils, car non-seulement la bienheureuse Vierge, mais encore Joseph, le témoin de sa chasteté, demeurèrent toujours étrangers à tout rapport conjugal.




S. AUG. (de l’acc. des Evang., 2, 17.) L’Evangéliste ajoute : « Et ses disciples. » Veut-il entendre par là Pierre et André, et les fils de Zébédée ? c’est ce qu’il est difficile de dire. En effet, d’après saint Matthieu, Nôtre-Seigneur est venu d’abord à Capharnaüm, où il a fixé son séjour ; et ce n’est qu’après qu’il aurait appelé à sa suite ces deux disciples, occupés alors à la pèche. Saint Matthieu a-t-il donc simplement récapitulé ce qu’il avait omis, comme le ferait supposer l’absence dans son récit de désignation précise de temps : « En se promenant sur le bord de la mer de Galilée, il vit deux frères ? » Ou bien les disciples dont il parle sont-ils différents de Pierre et d’André, et des fils de Zébédée ? Ces deux explications ont chacune leur probabilité. On sait, en effet, que les saints Evangiles et les épîtres des Apôtres donnent le nom de disciples, non-seulement aux douze Apôtres, mais à tous ceux qui croyaient en Jésus-Christ et que le divin Maître instruisait des mystères du royaume des cieux. Comment encore saint Jean a-t-il pu dire que Jésus se rendit en Galilée avant que Jean-Baptiste eût été mis en prison, tandis que nous lisons