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S. AUG. (Traité 4 sur S. Jean.) Mais dès que le Seigneur fut connu, il était inutile de lui préparer les voies, puisqu’il devenait lui-même la voie pour ceux qui le connaissaient. Aussi le baptême de Jean ne dura plus longtemps, et seulement jusqu’à ce qu’il eût fait connaître suffisamment le Sauveur, si humble dans tout son extérieur. (Tr. 5.) C’est donc pour nous donner un exemple d’humilité, et nous engager à recevoir le baptême qui efface les péchés et nous donne le salut, que le Seigneur a daigné être baptisé des mains de son serviteur. Mais afin que le baptême du serviteur ne fût pas mis au-dessus du baptême du Seigneur, d’autres reçurent aussi le baptême du serviteur. Or ceux qui recevaient le baptême du serviteur, devaient encore nécessairement recevoir le baptême du Seigneur, tandis que ceux qui recevaient le baptême du Seigneur, n’avaient nul besoin du baptême du serviteur.




Versets 32-34.



S. Chrysostome : (hom. 17 sur S. Jean.) Le témoignage que Jean-Baptiste avait rendu à Jésus, qu’il pouvait seul remettre les péchés du monde entier, avait pour objet un mystère si relevé qu’il pouvait jeter dans l’étonnement et la stupeur ceux qui l’entendaient, et c’est pour le rendre plus digne de foi qu’il le fait remonter jusqu’à Dieu et à l’Esprit saint. En effet, on pouvait dire à Jean : « Comment donc l’avez-vous connu ? » C’est, répond-il par l’Esprit saint qui est descendu sur