Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 5, 1868.djvu/213

Cette page n’a pas encore été corrigée

DE SAINT LDC, CHAP. III. igl fui seule préservée des eaux du déluge. — S. Chrys. Ou bien encore, l’Esprit saint apparaît sous la forme d’une colombe , comme signe de la douceur du divin Maître , tandis que le jour de la Pentecôte, il descend sous l’image du feu, pour figurer les châtiments réservés aux coupables. En effet, lorsqu’il fallait pardonner les péchés , la douceur était nécessaire, mais maintenant que nous avons reçu la grâce, nous n’avons plus à attendre, si nous sommes infidèles, que le jugement et la condamnation. — S. Cypr. {de l’unité de l’Eglise.) La colombe est un animal aimable et simple, qui n’a ni fiel ni morsures cruelles , ni griffes déchirantes ; elle aime l’habitation de l’homme , elle s’attache à une seule maison. Lorsque les colombes ont des petits, ni le père ni la mère ne les quittent ; lorsqu’elles prennent leur essor, c’est toujours ensemble et de concert ; leurs baisers réciproques sont le signe et l’expression de l’affection qui les unit et de la parfaite concorde qui ne cesse de régner entre elles. S. Chrys. A la naissance de Jésus-Christ , bien des oracles avaient manifesté sa divinité, mais les hommes n’y prêtèrent aucune attention. Lors donc qu’il eût mené, pour un temps , une vie obscure et cachée, il se manifesta de nouveau par des signes plus éclatants. Une étoile, du haut du ciel , avait révélé sa naissance , mais dans les eaux du Jourdain, c’est l’Esprit saint qui descend sur lui, c’est le Père qui fait entendre sa voix au-dessus de sa tète pendant qu’on le baptise : « Et, du ciel, une voix se fit entendre : Vous êtes mon Fils bien-aimé, » etc. — S. Ambr. Nous avons vu l’Esprit saint, mais sous une forme visible, écoutons maintenant la voix du Père que nous ne pouvons voir. En effet, le Père est invisible , le Fils l’est également dans sa divinité, mais il s’est rendu visible dans le corps dont il s’est revêtu ; et comme ad illam arcam, quse sola fuit diluvii immunis, advexit. Chrys. Vel nunc ut mansuetudinem maaistri declaret, in specie columbina apparet , in Pente- coste autem quemadmodum ignis, ut ostendat pœnani. Cum enim oporte- bat deiictis ijinoscere , inansuetudo ne- cessaria erat ; sed ut adepti sumus f^ra- tiam, restai examinis et judicii tempus. Cypr. [de Unit. Ecoles, onte médium.) Est âutem columba simplex et Ifetnm animal, non felle araarum, non raorsibus saevum, non iinirulse laceratione violen- tum ; hospitia liuuiana dilifiore , unius domus nosse consortium ; cum générant filios , simul sedere ; cum commeaut, volatu invicem cohaerere ; conversatione commnni vitam suam degere ; oris os- culo concordiam pacis agnoscere ; legem circa omnia unanimitatis implere assue- tum. Chrys. Et quidem Christus in ortu sue per plurima se manifestaveral ora- cula ; verum quia noluerunt advertere, cum medio latuerit lempore, rursuni se ab alio clariorem patefacit prinf^ipio : nam Stella desuper indicabat, sed Pater in undis Jordanis, etSpiritus devolabat ; protrahens illam vocem super verticem ejus qui baptizatur : unde sequitur : « Et vox de cœlo facta est : Tu es Filius meus dilectus, » etc. Ambr. Vidimus Spiritum, sed in specie corporali ; et Pa- trem quera videre non possumus , au- diamus : invisibilis euim est Pater, sed et Filius invisibilis , secnndnra Divinita- tem ; sed demonstrare se voluit in cor- pore ; et quia Pater corpus non gerebat.