f. 1-3. — Or Jésus voyant la multitude, monta sur une montagne, et s’étant assis, ses disciples s’approchèrent de lui. Et ouvrant sa bouche, il les enseignait en disant : Bienheureux les pauvres d’esprit parce que le royaume des cieux est à eux.
S. Chrys. (sur S» Matth.) Tout artisan, quelle que soit sa profession, voit avec joie ce qui lui donne l’occasion d’exercer son art. Ainsi le charpentier, â la vue d’un arbre de bonne qualité, désire le couper pour l’employer à ses travaux (4) ; de même le prêtre, en voyant une assemblée nombreuse, se réjouit dans son âme, et il est heureux de pouvoir lui enseigner des vérités utiles. C’est ainsi que le spectacle de cette grande multitude de peuple donna lieu au Seigneur de lui (1) Saint Chrysostome ajoute en cet endroit l’exemple du laboureur qui, en voyant une terre fertile, désire la labourer, et celui d’un cheval qui, au sortir de l’étable, s’élance avec rapidité et mord le frein lorsqu’il voit l’espace s’ouvrir devant lui. GAPUT V.
Videns autem Jésus turbas, ascendit in montem ; et cum sedisset, accesserunt ad eum diseipuli ejus ; et aperiens os suum docebat eos, dicens : Beati pauperes spiritu, quoniam ipsorum est regnum cœlorum,
Chrys. (super Matth., in opere im-
perf. hom. 9. ) Omnis artifex secundum
professionem suam, opportunitatem ope-
ris videns, gaudet : carpentarius enim
si viderit arborem bonam, concupiscit
eam præcidere ad opus artificii sui, et
sacerdos cum viderit ecclesiam plenam,
gaudet animus ejus, et delectatur ut do-
ceat : sic et Dominus videns magnam
congregationem populi, excitatus est ad*
docendum : unde dicitVidens autem