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monde. On la trouve encore dépeinte couchée ou assise, qui tient sous le bras gauche une corne d’abondance, et qui a le bras droit appuyé sur une roue, pour marquer son instabilité et son inconstance, avec cette légende : Fortunæ reduci, à la Fortune de retour.

(2) Sous la forme du plus vil et du plus méprisable de tous les animaux. Dans les fables de Phedre, lorsque le lion mourant se voit frappé par l’âne.

Fortes, dit-il, indignè tuli
Mihi insultare : te, naturæ dedecus,
Quod ferre cogor, certè bis videor mori.

J’ai ressentis vivement les insultes des animaux courageux, mais pour celles que je suis forcé de souffrir de toi, opprobre de la nature, ils me donnent deux fois la mort.

(3) Ce qu’on devoit regarder avec raison, moins comme un vol, que comme un parricide. Qui ignotos lædit, dit Petrone, latro appellatur, qui amicos, paulò minus quàm parricida : On appèle brigand un homme qui attaque ceux qu’il ne connoît point ; mais celui qui attaque ses propres amis, n’est guère moins que parricide.

(4) Je suis ce fameux voleur Hemus. Ce nom tiré de hema en grec, qui signifie sang, convient bien à un voleur et à un meurtrier.

(5) Fils de Théron, cet insigne brigand. Autre nom de voleur, qui signifie bête féroce.

(6) Receveur des finances de César. Le texte dit, Procuratorem Principis ducenaria perfunctum : on pourroit traduire, un homme commis par le prince pour lever