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récompense d’un service qu’il avoit rendu. Soldat qui veut emmener l’âne ; le jardinier le bat, le laisse pour mort, et se sauve à la ville. On traîne l’âne pour le cacher dans un grenier ; il met le nez à la fenêtre, et est découvert.



LIVRE DIXIÈME.

Arrivée du soldat et de l’âne à la ville. Insigne méchanceté d’une femme poussée par l’amour à commettre un horrible inceste. Vente de l’âne à deux frères, l’un boulanger, l’autre cuisinier : querelles qu’ils ont entr’eux à cause des viandes que l’âne leur mangeoit. Bonne chère que fait l’âne : sa vie sous un maître plus doux. La compagnie qu’il eut d’une femme amoureuse de lui ; Procès de cette malheureuse abandonnée par ordre de la justice à la merci des bêtes. Exhibition aux jeux publics du jugement de Pâris adjugeant la pomme d’or à Vénus, avec une galante invective contre les jugemens portés. Enfin l’âne se dérobe au moment où l’on vouloit qu’il s’accouplât avec cette femme exposée aux bêtes féroces.



LIVRE ONZIÈME.

Tout ce livre annonce la science d’Apulée ; il est rempli de récits faits avec une naïve simplicité, quelques uns suivant la vérité de l’histoire, mais plus encore puisés des secrets de la philosophie et de la religion de