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plus ordinairement que les garçons, parce que la dot, qu’il falloit donner aux filles pour les marier, leur étoit à charge.

(13) La potion sacrée. C’étoit une médecine faite avec de l’ellébore.

(14) Sachant donc bien que les mères héritent de leurs enfans par leur mort. Ces sortes de successions, dont les pères et les mères héritoient de leurs enfans, contre l’intention ordinaire de la nature, s’appelloient immaturæ, prématurées ; tristes ou luctuosæ, tristes ou déplorables. C’est l’empereur Claudius qui le premier a accordé aux mères la succession de leurs enfans, pour les consoler en quelque façon de leur perte.

(15) Cependant j’étois accablé d’une grande tristesse. J’ai passé légèrement sur plusieurs expressions trop libres, qui sont dans l’original en cet endroit.

(16) La danse Pyrrhique. Elle avoit été inventée par Pyrrhus qui la dansa le premier autour du tombeau de Patrocle, l’ami intime de son père Achille.

(17) Avec un grand manteau brodé de couleurs différentes. Il y a dans le latin. Barbaricis amiculis humeris defluentibus ; avec un manteau à la mode des Barbares, c’est-à-dire, à la Phrygienne, ou brodé ; car, quoique les Grecs appellassent tous les autres peuples barbares, ce sont les Phrygiens dont l’auteur entend parler ici, à cause de l’art de broder qu’ils ont inventé ; c’est pourquoi phrygiones en latin, veut dire brodeur en françois : on les appelloit aussi Barbaricarii.

(18) De Castor et de Pollux. Ils étoient, comme tout le monde sait, fils de Jupiter et de Leda, femme de Tindarus