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(8) Les Harpies qui emportoient les viandes de la table de Phynée. Le roi Phynée ayant fait crever les yeux à ses enfans d’un premier lit, à la persuasion de leur marâtre, en fut puni par les Dieux qui l’aveuglèrent et qui envoyèrent les Harpies qui enlevoient les mets de dessus sa table. Ces Harpies étoient des oiseaux monstrueux qui avoient le visage de fille. A la fin, elles furent chassées par les deux fils de Borée, Zethés et Calais, et confinées dans les isles Strophades.

(9) Du poisson accommodé avec une sauce extraordinaire. Il y a dans le texte. Assaisonné d’une sauce étrangére. C’étoit une espèce de saumure qui leur venoit particulièrement d’Espagne.

(10) Et que me regardant comme une espèce de monstre, &c. En effet, il auroit paru prodigieux et monstrueux qu’un âne, sans avoir été instruit, eût si bien imité l’homme. Au reste, pour peu qu’on ait lu Tite-Live, on y aura trouvé une infinité d’exemples de monstres ou d’animaux prodigieux immolés et jettés dans la mer, ou détruits par quelque autre manière que ce soit, par ordre des Haruspices, afin d’expier par leur destruction tout ce qu’ils présageoient de sinistre.

(11) Pasiphaé, fille du Soleil, femme du roi Minos, s’amouracha d’un taureau, d’où vient ce fameux Minotaure, dont les poëtes parlent tant.

(12) De faire périr son enfant. C’étoit un usage chez les anciens de faire mourir ceux qu’il leur plaisoit de leurs enfans, si-tôt qu’ils étoient nés ; lorsqu’ils jugeoient qu’ils en auroient eu un trop grand nombre, à proportion du bien qu’ils avoient pour les élever. Ils faisoient mourir les filles