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d’un verbe grec, Sabazim, qui signifie faire bien du bruit et du tumulte, comme faisoient les bacchantes dans les orgies. Le mot même de Saboé étoit un de leurs cris, aussi-bien qu’Evyé ; il y a pourtant quelques auteurs qui prétendent que Sabazius étoit le fils de Bacchus, et non pas Bacchus lui-même.

La déesse Syrienne, Sabazius, Bellone et Cybèle avoient la même espèce de prêtres à leur service, comme on le peut voir par cet endroit de Juvénal, Sat. 6.

Bellonæ matrisque Deûm chorus intrat
Et ingens semivir.

Strabon dit aussi, l. 10, que les sacrifices et les cérémonies de Sabazius étoient les mêmes que celles de Cybèle.

(14) La supposition non d’une biche à la place d’une fille. C’est une allusion à ce qui arriva au port d’Aulide, lorsque Diane supposa une biche à la place d’Iphigénie, que les Grecs alloient lui sacrifier.

(15) Et firent cent railleries à leur maître. Il y a en cet endroit bien des saletés retranchées.

(16) Il y avoit parmi eux un jeune homme robuste. J’ai passé tout ce qui suit cela le plus légèrement qu’il m’a été possible.

(17) Faisant des cris et des hurlemens dès le pas de la porte, ils y entrèrent comme des furieux. Remarquez l’insolence de ces misérables ; Ils entrent comme des furieux dans la maison d’un homme de qualité, sans lui en demander seulement la permission. Le respect qu’on a pour la Religion, a de tout temps donné lieu à bien des fripons et des gens indignes de s’en prévaloir.