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féremment, Rheæ, Ops ou Cybèle. On la représentoit couronnée de tours. Son mari étoit Cœlus, qui signifie le Ciel, pour montrer que toutes choses sont produites du ciel et de la terre. Quelques-uns ont cru que cette déesse Syrienne étoit Junon.

(10) Qui lui répond que j’étois de Cappadoce. Il y a une plaisanterie dans la réponse de ce crieur public. Il parle de cet âne comme d’un esclave, ce qui se voit encore mieux dans la suite ; c’est pour cela qu’il dit que cet animal est de Cappadoce ; de toutes les provinces celle dont on amenoit à Rome les meilleurs esclaves et en plus grand nombre. On en peut voir quelques preuves dans Perse, Sat. 6, et dans Juvenal, Sat. 7. La réputation des ânes d’Arcadie étoit grande ; mais, pour ceux de Cappadoce, il n’en est fait mention nulle part.

(11) Et quoique je me rende coupable des peines portées par la loi Cornélia. Ce ne peut être que la loi Cornélia de falsis, dont l’auteur prétend parler ici. Elle est rapportée au 9 liv. du Code, titre 22, et au Dig. titre, ad legem Corneliam de falsis, parce qu’il est parlé dans cette loi de la supposition d’enfans ; car, pour ce qui est du Plagium, qui est le crime de celui qui vendoit un homme libre, comme s’il étoit esclave, il n’y a point de loi Cornélia qui en parle, mais bien la loi Fabia.

(12) Que la toute-puissante déesse Syrienne, &c. Il semble en cet endroit que l’auteur distingue Cybèle de la déesse de Syrie, quoi qu’il y ait apparence que c’étoit la même divinité adorée sous plusieurs noms.

(13) Que le Dieu de Bacchus, &c. Le texte dit : Sanctus Sabazius. On entend par Sabazius, Bacchus,