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LES

MÉTAMORPHOSES:

ou

L’ANE D’OR D’APULÉE,

PHILOSOPHE PLATONICIEN.

LIVRE PREMIER.

Je vais vous conter diverses fables dans ce discours Milésien (1), dont le récit charmera vos oreilles, pourvu que vous ne dédaigniez pas de lire un ouvrage écrit dans le style facétieux et enjoué des auteurs Egyptiens (2). Vous y verrez avec étonnement les Métamorphoses surprenantes de plusieurs personnes changées en différentes formes (3), et remises ensuite dans leur état naturel. Je vais commencer ; mais d’abord apprenez en peu de mots qui je suis.

Ma famille tire son ancienne origine d’Hymet (4) dans l’Attique, de l’Isthme (5) de Corinthe et de Tænare (6) dans le territoire de Sparte, provinces renommées pour leur fertilité, et qui ont été célébrées dans des ouvrages immortels. Or, ce fut dans la ville d’Athènes, où je commençai d’étudier la langue grecque ; j’allai ensuite à Rome,