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à la vérité quelquefois certains termes qui n’auroient pas été approuvés du temps de Cicéron, mais qui ne laissent pas d’avoir de l’agrément, parce qu’ils expriment merveilleusement bien ce qu’il veut dire.

Beaucoup de savans dans tous les siècles ont parlé d’Apulée avec beaucoup d’estime, et lui ont donné de grands éloges. S. Augustin entre autres en fait mention[1] comme d’un homme de naissance, fort bien élevé et très éloquent.

Mais une chose surprenante, et qui fait bien voir l’ignorance et la superstition des peuples de ces temps-là, c’est que bien des gens prirent l’Ane d’or pour une histoire véritable, et ne doutèrent point, qu’Apulée ne fût très-savant dans la magie[2]. Cette opinion ridicule se fortifia en vieil-

  1. S. August. epist. 5.
  2. S. Jérôme, sur le Pseaume 81. Lactant. Instit. Divin. l. 3, chap. 5. Marcellin à S. Augustin.