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rieuses des âges et des temps, parce que la mémoire s’en conserve dans tous les siècles.

(31) En me faisant commettre contre les bonnes mœurs et contre les loix un grand nombre d’adultères. Le texte ajoute, Et ipsam Juliam : Et même contre la loi Julia. J’ai cru inutile de l’exprimer dans la traduction. C’étoit une loi qu’Auguste avoit faite contre les adultères, à qui il avoit donné le nom de Julia, de son père adoptif Jule-César. Horace a cette loi en vue dans la 5e ode du 4e l. elle est dans le Digeste, l. 48, titre 5.

(32) De serpent, de feu, de bêtes farouches, &c. Voyez, au l. 6 des Métamorphoses d’Ovide, les différentes formes que Jupiter a empruntées dans ses avantures amoureuses. C’est Arachné qui les représente dans un ouvrage à l’aiguille qu’elle fait, lorsqu’elle tient tête à Pallas elle-même, et qu’elle prétend la surpasser en cet art.

Mœonis elusam designat imagine tauri
Europam, &c.

(33) Seroient mis à une grosse amende. Le texte dit, à dix mille écus d’amende.

(34) Dieux, dont le nom est écrit dans le livre des Muses, Dei conscripti Musarum albo. Album étoit une planche ou table blanchie, où l’on écrivoit les noms de ceux qui composoient quelque corps ou quelque société. Auguste fit faire un pareil tableau, où étoient les noms de tous les Sénateurs. L’auteur feint que les noms des Dieux étoient ainsi écrits par les Muses, et c’est avec raison, puisque c’est principalement aux écrits des poëtes que tant de Dieux doivent leur nom et leur être.

(35) Un vase plein d’ambroisie. C’étoit la viande des Dieux. Ce nom, tiré du grec, signifie immortalité. Cette