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autres en prose, dont il n’y a qu’une partie qui ait résisté aux injures du temps. Il se plaisoit à déclamer, et il le faisoit avec l’applaudissement de tout l’auditoire. Lorsqu’il se fit ouir à Oëa, les auditeurs s’écrièrent tout d’une voix, qu’il lui falloit conférer l’honneur de la bourgeoisie (Apul. Apol.). Ceux de Carthage l’écoutèrent favorablement, et lui érigèrent une statue (Id. Florid.) : plusieurs autres villes lui firent le même honneur (Ibid.). On dit que sa femme lui tenoit la chandelle pendant qu’il étudioit ; mais je ne crois pas qu’il faille prendre cela au pied de la lettre : c’est apparemment une figure de l’éloquence gauloise de Sidonius Apollinaris, Legentibus meditantibusque candelas et candelabra tenuerunt (Apol. Sid. epist. x, lib. 2.) : plusieurs critiques ont publié des notes sur Apulée[1]. Je

    livres, son Apologia, ses traités de Philosophia naturali, de Philosophiâ morali, de Syllogismo categoricio, de Deo Socratis, de Mundo, et ses Florida. Quant à ses Lettres à Cerellia, je ne veux point omettre la pensée d’un savant critique (Freder. Gronov.). Il croit que le nom de Cicéron doit être inséré dans le passage d’Ausone, où il est parlé de ces lettres ; car c’est à Cicéron qu’on a reproché d’avoir eu des liaisons peu louables avec Cerellia, et de lui avoir écrit trop librement. Sur ce pied-là, il faut lire ainsi dans Ausone, Esse Apuleium in vita philosophum, in epigrammatis amatorem, Ciceronis in præceptis omnibus exstare severitatem, in epistolis à Cærelliam subesse petulantiam.

  1. Philippe Beroalde en publia de fort amples sur l’Ane