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de la mer, qu’on appelloit Néréïdes ; celles des montagnes, oréades, celles des forêts, dryades et hamadryades, et celles des vallées, nappées.

(14) Une des Heures. Les Heures étoient, selon Orphée et Apollodore, filles de Jupiter et de Thémis ; leur fonction étoit de diviser la journée, ce qui a fait dire à Platon dans le Cratyle, que leur nom venoit du verbe orizein, qui signifie terminer, borner. Ovide les met à la garde des portes du ciel avec Janus, liv. 1, des Fastes ; et dans le 5e des mêmes Fastes, il les donne pour compagnes à Flore, avec laquelle il les fait cueillir des fleurs, ce qui revient assez à ce que dit Apulée, au liv. 6, que les Heures semoient des fleurs de tous côtés. Macrobe veut que le nom d’Heure vienne de Horus, qui étoit un des noms du Soleil.

(15) Une des Muses. Elles étoient filles de Jupiter et de Mnemosyne ; ce nom veut dire mémoire.

(16) Ou une des Graces de ma suite. J’en ai parlé dans les remarques du second livre.

(17) Tout cela vient de moi, et non pas de votre père. Les auteurs ne conviennent point du père de Cupidon ; la plupart le font cependant fils de Mars et de Vénus, ou de Vulcain et de Vénus. Ovide et Plutarque veulent qu’il y ait deux Cupidons, l’un céleste qui est l’Amour pur, et l’autre terrestre, qui est l’Amour sensuel ; le premier, né de Vénus et de Jupiter, et le second de l’Erèbe et de la Nuit. Il paroît ici qu’Apulée fait Cupidon fils de Vénus et de Vulcain, puisqu’un peu plus bas, il appèle Mars son beau-père.

(18) Irai-je demander du secours à la Sobriété, qui est ma plus mortelle ennemie ? On sait assez le proverbe,