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l’on disoit être du conseil des dieux, et principalement de Jupiter. S. Augustin, liv. 4, ch. 23, de la Cité de Dieu. On voyoit une statue de ce dieu, et une de la bonne Fortune dans le capitole, faites l’une et l’autre de la main de Praxitele. Plin. liv. 5, chap.6.

(4) Roses de laurier. Cet arbre est le rhododendron ou rodaphé des grecs, dont la fleur mangée par les animaux les fait mourir en écumant, comme s’ils tomboient du haut mal. Cette même fleur sert de contre-poison à l’homme.

(5) Chiens. Le chien est la meilleure défense que le paysan emploie contre son ennemi ; ainsi ceux de Colophon et de Castabale menoient des compagnies de chiens à la guerre qui leur épargnoient beaucoup de solde. Les Cimbres s’en servoient aux mêmes usages. Les chiens, principalement ceux de cour, doivent être enfermés de jour, comme dit Caton, afin de les rendre plus allaigres et plus éveillés la nuit. M. Varron en fait de deux genres, l’un de chasse qui concerne les bêtes féroces et le gibier ; l’autre, bergeresque qu’on nourrit pour la garde des choses champêtres. Columelle en fait de trois sortes : l’un champêtre qui garde les maisons des champs et ce qui en dépend ; l’autre, bergeresque, qui garde les étables à la maison et les troupeaux aux champs ; le troisième pour la chasse. Les meilleurs sont ceux qui sont toujours prêts à venir aux prises avec les étrangers. Le chien de berger ne doit être ni trop defait ou rétréci à faute de nourriture, ni trop vîte, mais robuste et courageux. Columelle ne veut pas qu’on leur donne des noms trop longs, afin qu’ils entendent plus vîte quand on les appelle.

(6) Des ours et des lions. Alexandre fit combattre un chien d’Albanie contre un éléphant, par une infinité de tournoiemens et de coups de dents, il le jeta enfin par terre avec