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(18) Etant initié dans plusieurs mystères de religion. Saint Augustin dit qu’Apulée étoit prêtre en Afrique, et qu’alors il y faisoit représenter des jeux publics et des spectacles de gladiateurs, de chasses, &c.

(19) Secret. Orphée obligeoit par serment tous ses confrères, à ne communiquer les secrets de la religion à des oreilles prophanes. Les Platoniciens ne veulent pas que les vénérables maximes de leurs secrètes disputes soient divulguées aux ignorans. Pythagore et Porphyre conjuroient leurs disciples à se contenir religieusement en silence. Tertulien, dans l’Apologétique, dit : que la foi du silence est due à la religion.

(20) La sincérité. Portius Caton disoit qu’il se repentiroit, si jamais il avoit confié quelque secret à une femme. Les histoires sont remplies de preuves que les femmes n’ont jamais su garder de secrets. Leur impuissance à garder un secret, a fait naître ce proverbe : Il ne se faut fier ni à femme ni au giron. Celle-là a l’esprit incertain et léger ; et ceux qui tiennent quelque chose en leur giron ou bien au bas de leur manteau, le laissent tomber bien souvent sans se le rappeler.

(21) Elle commença, suivant sa coutume, à étaler tout ce qui servoit à sa magie. Vous trouverez dans Lucain, liv. 6, une magnifique description d’un semblable appareil magique.

(22) Des os. Démocrite a dit que les os de la tête d’un criminel servent à certains remèdes, et ceux d’un ami ou d’un hôte à d’autres. Artemon faisoit boire du miel dans le crâne d’un homme tué, puis brûlé, contre le mal caduc. Anthée composoit des breuvages qu’il faisoit prendre dans