Page:Apulée - Les Métamorphoses, Bastien, 1787, I.djvu/312

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tection des Claudiens, Boulogne, sous celle des Antoines, la Sicile, sous celle de Cicéron, ainsi des autres.

(15) Elle vous a décerné une statue de bronze. Entre les plus éclatantes marques d’honneur qu’on pouvoit donner aux grands hommes, celle qui tenoit le premier rang, étoit de leur élever des statues. D’abord elles ne se donnoient qu’aux Héros qui l’avoient mérité par de grands exploits ; mais dans la suite, on en récompensa aussi le mérite de ceux qui se rendoient recommandables par leur doctrine et par leur éloquence, ou par quelque bienfait particulier que le public en avoit reçu.

(16) Un des domestiques de Birrhene vint m’avertir, de sa part, que l’heure approchoit d’aller souper chez elle. C’étoit la coutume des anciens, lorsqu’ils avoient invité quelques personnes à venir manger chez eux, de les envoyer encore avertir quand l’heure du repas approchoit. Ainsi Térence, dans l’Héauton-Timorumenos fait dire à Chremès.


— Sed, ut dixi, tempus est
Monere oportet me tunc vicinum Phaniam
Ad cœnam ut veniat. Ibo ut visam si domi est.
Nihil usus fuit monitore ; jam dudùm domi
Præsto apud me esse ajunt. Egomet convivas morer.


Mais le jour est déjà bien avancé, il faut que j’aille avertir notre Phania de venir souper avec nous ; je vais voir s’il n’y seroit point allé. Il n’a pas eu besoin d’avertisseur, on vient de me dire qu’il y est déjà. C’est moi-même qui fais attendre les autres. Act. 1, scen. 2.


(17) Mais, comme je ne pouvois penser à cette maison sans frémir. C’étoit à cause de ce qui lui étoit arrivé au retour du soupé qu’il y avoit fait, où il avoit un peu trop bu.