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le secours de qui que ce fût. Une insatiable curiosité de tout savoir, l’engagea à faire divers voyages, et à s’enrôler dans diverses confréries de religion[1]. Il

    ris ruditatem eximit : secunda grammatici doctrinâ instruit : tertia rethoris eloquentiâ armat. Hactenus à plerisque potatur. Ego et alias crateras Athenis bibi : Poeticæ commentam, Geometricæ limpidam, Musicæ dulcem, Dialecticæ austerulam, enim vero universæ Philosophiæ inexplebilem, scilicet nectaream (Ibid.). Quelques-uns veulent qu’il ait étudié dans la Grèce en deux différens temps ; d’abord, avant que d’étudier à Carthage, et puis, lorsqu’il eut étudié dans cette ville. Ils ne parlent point de Rome : ils prétendent que ce fut à Carthage qu’il apprit la langue latine (Tillemont, Hist. des Emp. tom. II.). Ce dernier fait est visiblement démenti par le prologue de l’Âne d’or.

  1. Il se fait dire ces paroles dans le IIIe liv. de l’Ane d’or. Paveo et formido solidè domus hujus operta detegere, et arcana dominæ meæ revelare secreta. Sed melius de te doctrinaque tua præsumo, qui præter generosam natalium dignitatem, præter sublime ingenium, sacris pluribus initiatus, profecto nosti sanctam silentii fidem (Apul. Metam.). Il finit son roman par le narré de son entrée dans la religion d’Osiris. Ce fut à Rome, que cet honneur lui arriva. Il ne fut gueres parmi le commun des initiés ; il monta bientôt aux premiers grades. Denique per dies admodum pauculos, Deus Deorum magnorum potior, et majorum summus, et summorum maximus, et maximorum regnator Osiris non in alienam quampiam personam reformatus, sed coram illo suo venerando me dignatus afflamine, per quietem præcipere visus est....