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(14) Insensé. L’habitude de l’esprit se découvre au mouvement du corps ; nous voyons ordinairement marcher d’un pas hatif ceux qui sont atteint de folie ou de fureur.

(15) J’arrivai chez Milon entièrement déterminé. A Rome, lorsque quelqu’un proposoit un avis dans le Sénat, sur quelque affaire pressante, et qu’on n’avoit pas le temps de recueillir les voix à l’ordinaire, il disoit, à la fin de son discours : Quibus hæc salutaria videntur agite dum, in dextram partem pedibus transite : Que ceux à qui ce que je propose paroît bon et salutaire, passent tous du côté droit, et l’on appeloit ce que faisoient ceux qui s’alloient ainsi mettre du même côté, pedibus ire in sententiam alicujus : se ranger de l’avis de quelqu’un. Apulée se sert en badinant de cette façon de parler, parce qu’il étoit accouru avec empressement chez Milon, pour exécuter ce qu’il s’étoit mis dans la tête.

(16) Naturelles. La beauté et la netteté des cheveux font honneur à la personne. S. Ambroise dit que la chevelure est honorable aux vieillards, vénérable aux prêtres, terrible aux gens d’armes, séante aux jeunes gens, de bonne grace aux femmes, et mignonne aux enfans. Un arbre dépouillé de ses feuilles est désagréable à voir. Les cheveux de l’homme font toute sa parure ; c’est l’ornement qui garantit son chef du froid et du chaud. Il n’y a rien de si désagréable à l’œil qu’une femme chauve.

(17) Qui n’arrive jamais. Je ne souhaite pas, dit Apulée, que l’on trouve jamais une femme chauve ; en effet, les femmes ne deviennent pas volontiers chauves. Sénèque, au 15e liv. de ses épîtres morales, dit, en blâmant le luxe, que l’intempérance fait venir les femmes chauves et podagres. Hyppocrates dit dans ses aphorismes, que les