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d’ailleurs qu’il étoit grand magicien ; les Payens au moins l’ont tenu pour tel, et même quelques-uns ont osé comparer ses prétendus miracles à ceux de J.C. Il écrivit divers autres ouvrages, dont nous avons perdu une partie, que nous trouvons cités par différens auteurs. Ceux qui nous restent, sont les Métamorphoses ou l’Ane d’or, dont nous allons parler ; Liber de Mundo, de Dogmatâ Platonis, sive de Philosophiâ, Libri III. 1°. de Philosophiâ naturali, 2°. de Philosophiâ morali, 3°. de Syllogismo cathegorico, de Deo Socratis, liber ; Florida ; Apologia. Jean de Wouver a donné une édition des Œuvres d’Apulée. S. Augustin, lib. 8 de Civitate Dei, cap. 12. et 19. Photius, cod. 129. Scriverius, in Vitâ et edit. Apuleii. Saumaise, Scalig. Vossius, &c.

L’explication que M. Warburton donne de la Métamorphose de ce philosophe, nous a paru assez singulière pour en donner ici l’extrait. Attaché au paganisme jusqu’à la superstition, Apulée avoit été initié dans les mystères de presque tous les Dieux ; et dans quelques-uns, il en avoit rempli les fonctions les plus importantes : il le dit lui-même dans son Apologie, devant le proconsul d’Afrique. Il y parle aussi d’un discours sur la majesté d’Esculape, peu de jours après son arrivée à Oëa ; et l’on conjecture que ce discours étoit une invective contre le christianisme, ce qui étoit fort d’usage alors.