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que la confommatlon des farines faite par les gens de couleur libres, peut être repréfentée par 4,000 Blancs ne vivant que de pain.

(1) Enfin, & pour achever le tableau des conſommateurs de St. Domingue, nous trouvons 24,192 habitans Blancs. Beaucoup de ces habitans Blancs vivant dans les montagnes, conſomment autant de vivres du pays, que de farines; mais nous n’aurons aucun égard à cette conſîdération, & nous les ſuppoſerons tous vivant de pain.

La nourriture d'un homme dans nos climats tempérés eft évaluée à une livre & demie. Dans ce calcul moyen, on comprend l’homme de travail qui ne vit guere que de pain, & qui conſomme beaucoup plus d’une livre & demie par jour. Dans nos iſles, l’homme de travail ne mange pas de pain; il n’y a que les gens aiſés. Ces gens aiſés habitent un climat brûlant qui exige une nourriture ſucculente. La conſommation du pain à St. Domingue ne devroit donc pas être évaluée à une livre & demie par homme. Elle ne s’élève pas non plus à cette quantité; mais ayant commencé à forcer nos données,

(1) L’État de 1786 ne donne que 23,133 habitans Blancs; mais par la raiſon de la note précédente, nous avons choiſie l’année 17S7, qui élève la population des habitans Blancs à 24,192.