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funte, je partirai le soir même, je m’arrêterai un jour chez mon frère, dans sa propriété des environs de Moscou, et, en tous cas, je serai à la maison le jour de ta fête.

Adieu, chère Kitie ; les enfants vont bien et t’embrassent. Ton mari et ami,

D.


P.-S. — Tu voulais donner une soirée le jour de la sainte Catherine. Serait-ce convenable ? Il est vrai que personne à Pétersbourg ne connaissait cette tante ; mais, quand nous entrerons en possession de ce grand héritage, tout le monde sera au courant. À mon avis, il ne serait même pas inutile de porter un deuil de deux mois, d’autant plus que les bals intéressants ne commenceront qu’en janvier.

En relisant cette lettre, je remarque que je t’ai envoyé, par distraction, le salut des enfants. Cela prouve que je pense toujours à eux.

Embrasse-les pour moi.