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plus de présent ; il n’y aura plus que le passé !

Ce que je goûte le plus dans les explications de Lydia, c’est ce certificat de médecin que veut se faire délivrer Michel Kozielsky. Je voudrais voir le médecin qui le lui délivrera. Il est fort comme un tronc d’arbre, et, si même toutes les facultés de médecine du monde s’assemblaient à Pétcrsbourg, elles ne pourraient lui trouver de maladie. Pour être malade, il faut évidemment être un homme intelligent, instruit ; est-ce que les bûches sont malades !


27 mars.

Contrairement à ce que j’écrivais hier, il me faut consacrer encore une page à des événements actuels.

Hier, à peine avais-je achevé la relation de mon entretien avec Lydia qu’on me remit un billet de Maria Pétrovna :


« Mon cher Paul, j’ai été très heureuse d’apprendre que vous êtes venu à la maison ce matin. Je ne savais pas qu’on vous permît de sortir ; venez dîner avec moi. Lydia est partie pour toute la journée, je suis seule. »