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NOTES, LIVRE I.

venté cette théogonie, si on n’en trouvoit pas des traces dans beaucoup d’autres auteurs ; il paroît en effet que c’étoit la théogonie de Phérécyde, et elle est expliqués un peu plus clairement dans le passage suivant de Celse, rapporté par Origène contre Celse (L. vi, p. 303 et 252 de la traduction française) : « Phérécyde, beaucoup plus ancien qu’Héraclite, représente dans une fable mystérieuse deux armées ennemies, dont l’une a pour chef Saturne, et l’autre Ophionée : il raconte leurs défis et leurs combats, suivis de cette convention mutuelle, que celui des deux partis qui seroit repoussé dans l’Océan, se confesseroit vaincu, et que les autres qui y auroient précipité leurs ennemis demeureroient, comme vainqueurs, les maitres du ciel ». Maxime de Tyr (dissert. x, § 4). Voyez toute la mythologie de ce Syrien, Jupiter et Chthonia, l’Amour parmi tout cela, la naissance d’Ophion, le combat des Dieux et le manteau ». Boèce, dans son commentaire sur Porphyre, L. iii, p. 73, quantum enim ad veteres theologos, refertur Jupiter ad Saturnum, Saturnus ad cœlum, cœlum vero ad antiquissimum Ophionem ducitur, cujus Ophionis nullum principium est. « Quant aux anciens théologiens, ils font précéder Jupiter par Saturne, Saturne par le Ciel et le Ciel par l’ancien Ophion, dont on ne connoît point le commencement ». On peut voir aussi le scholiaste de Lycophron, v. 1191, celui d’Æschyle (Prométhée, v. 955), qui se trompe, à ce que je crois, en disant qu’Æschyle a entendu parler d’Ophion et d’Eurynome ; il est plus probable en effet qu’il parle d’Uranus et de Saturne, après lesquels Jupiter fut le troisième souverain du